dimanche 10 avril 2016

Anamorphose...Tout est une question de posture!



2011, Station sanitaire, Marseille,  Fondation Regard de Provence

GEORGE ROUSSE

Une anamorphose est un mot d'origine grecque qui signifie transformer. C'est une illusion d'optique qui permet de faire en sorte que des images complètement déformées redeviennent normales quand elles sont vues d'un point précis ou grâce à un « décodeur » tel qu'un miroir ou la simple position du regardeur dans l'espace


Mêlant architecture, peinture et photographie, Georges Rousse joue des lois de la perspective établies à la Renaissance. Il utilise la technique de l’anamorphose (image déformée par effet d’optique) pour transformer une installation faite dans les trois dimensions de l’espace (mur, sol, plafond) en une figure géométrique placée au centre de l’image. À la frontière entre le réel et l’illusion, le photographe oblige le spectateur à un effort de perception. Suivant l’endroit où l’on se place, la vision de son œuvre est déformée ou transformée. La forme géométrique parfaite n’est visible par le visiteur que d’un point unique, celui choisi pour la prise de vue. L’œuvre achevée est toujours la photographie finale, seule trace de son installation. Jeu de superposition entre le plan et la profondeur, l’artiste donne la perception des volumes. Son installation est une véritable sculpture, monumentale, par ses proportions imposantes, aérienne et légère par le jeu des transparences.


 Michael Murphy, 1252 balles flottantes

Calder, le mouvement, c'est la vie!

Calder photographié par Ugo Mulas 1963
ALEXANDER CALDER



Alexander Calder, Untitled (Long Legged Red), 1966
Calder est né en 1898 en Pennsylvanie dans une famille d’artistes, il meurt en 1976.
Il est doué, dès son plus  jeune âge, pour la mécanique et la fabrication d’objets.Le mouvement, l’équilibre, le déséquilibre, la symétrie, la dissymétrie sont les mots clés de son œuvre. Vers 1930 il construit des sculptures composées d'éléments mobiles indépendants entraînés par l’air ou par un moteur électrique, que Marcel Duchamp baptise Mobiles. Ses sculptures non aériennes seront par opposition appelées Stabiles




LE Cirque
Calder a travaillé au Cirque sa vie durant, le complétant constamment d’éléments nouveaux. On peut voir dans l’exposition les valises dans lesquelles il le transportait, chaque fois qu’il traversait l’océan, au cours de ses voyages entre New York et Paris.
Premier chef-d’œuvre de Calder, le Cirque est également une expérience centrale dans son œuvre : il s’inscrit dans la continuité de ses dessins réalisés à New York à partir de l’observation du mouvement des animaux et annonce, avec sa mise en mouvement d’objets à trois dimensions, les futurs mobiles.
Les exercices d’équilibrisme et d’acrobatie de ses personnages sont des défis aux lois de la pesanteur et témoignent d’une pensée plastique fondée sur la tension entre équilibre et déséquilibre.

Le Cirque peut être considéré comme l’un des premiers exemples de performance artistique, au sens où celle-ci se définit par la présence même de l’artiste et par le rôle de l’improvisation.





Les personnages du Cirque sont réalisés à partir des matériaux les plus hétéroclites et les plus pauvres. Les têtes, les bras, les pattes sont en fil de fer. Les corps en capsules de bouteilles, bouchons de liège, bobines, boîtes de conserve, pinces à linge, étoffes de toutes sortes. Le goût de Calder pour le recyclage ne s’est d’ailleurs pas limité au Cirque. Jusqu’à la fin de sa vie, il a tout fabriqué lui-même, y compris son mobilier personnel, ayant horreur d’utiliser les produits préfabriqués.   
Cette utilisation de matériaux disparates pour créer une œuvre d’art n’est pas nouvelle. Le cubisme avec Braque et Picasso, les cubofuturistes russes, les dadaïstes y ont eu également recours. Mais la pratique de Calder est différente de celle de ces derniers : il n’y a pas chez lui de culture du matériau en tant que telle. Sa pratique préfigure davantage l’Arte Povera des années 1960. Il se sert de produits pauvres, de matériaux de rebut, dans le but de construire une représentation.

(extraits du dossier du centre Pompidou: http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-calder/ENS-calder.html.
présentation de l'exposition: 

Allez vous promener sur le site de la Fondation Calder: http://www.calder.org/


Le cadrage, dedans dehors...

Le cadrage a pour fonction de délimiter un espace du visible,  de distinguer entre un champ et un hors champ de l’art. Cinéma, Bande dessinée, Photographie, Publicité, sont autant de domaines où l'existence même de l'image passe pas un CHOIX de cadrage de la part de son créateur.




Le Bon la Brute et le Truand est un Western de Sergio Leone réalisé en 1966.

Marc-Antoine Mathieu, 3 secondes, une bande dessinée dont le moteur même est le reflet des éléments les uns dans les autres, ce qui entraîne à chaque case un changement de plan.

La bande dessinée s'accompagne d'une version numérique où le lecteur fait défiler en avant ou en arrière le déroulé de l'histoire. Ci-dessus une version mise en musique par un lecteur.
Si vous souhaitez tester vous-même la version numérique, vous aurez besoin du code qui est dans la BD, empruntez-la moi, vous pourrez comparer ces deux expériences de lecteur! http://www.editions-delcourt.fr/3s/index.php?page=home

CADRER c'est aussi exclure un certain nombre d'éléments du champ de l'image...parfois ce qui est le plus important dans l'image est ce qu'on n' y voit pas... Devinez ce que regarde cet attroupement...

Un indice...Robert Doisneau prend cette photo en 1952, au Louvre. Toujours pas?
Un deuxième indice: Martin Parr, photographe anglais, prend la même photo en 2014:


vendredi 8 avril 2016

Mon Oeil, LA websérie du centre Pompidou

Mon Oeil, LA websérie du centre Pompidou.
On y parle de formes, d'artistes, de design, on y trouve des performances, des films d'animation. 
BREF, une multitude de pépites pour les yeux et les oreilles!






Classe Commissaire d'expo, Frac Caen

Les élèves de 5 ème B du collège Guillaume Fouace ont revêtu la fonction de commissaire d'exposition et ont sélectionné pour la galerie du collège un certain nombre d'oeuvres autour de l'idée de détournement d'objet quotidien. Vernissage le 26 mai, venez nombreux découvrir leur sélection!









Ron Mueck "Petit mais costaud" /"Géant mais si fragile"


Woman with sticks , Édition 1 /1, 2009 Matériaux divers 170 x 183 x 120 cm




















Boy, 49ème biennale de Venise, 1999, 490 x 490 x 250 cm