dimanche 10 avril 2016

Calder, le mouvement, c'est la vie!

Calder photographié par Ugo Mulas 1963
ALEXANDER CALDER



Alexander Calder, Untitled (Long Legged Red), 1966
Calder est né en 1898 en Pennsylvanie dans une famille d’artistes, il meurt en 1976.
Il est doué, dès son plus  jeune âge, pour la mécanique et la fabrication d’objets.Le mouvement, l’équilibre, le déséquilibre, la symétrie, la dissymétrie sont les mots clés de son œuvre. Vers 1930 il construit des sculptures composées d'éléments mobiles indépendants entraînés par l’air ou par un moteur électrique, que Marcel Duchamp baptise Mobiles. Ses sculptures non aériennes seront par opposition appelées Stabiles




LE Cirque
Calder a travaillé au Cirque sa vie durant, le complétant constamment d’éléments nouveaux. On peut voir dans l’exposition les valises dans lesquelles il le transportait, chaque fois qu’il traversait l’océan, au cours de ses voyages entre New York et Paris.
Premier chef-d’œuvre de Calder, le Cirque est également une expérience centrale dans son œuvre : il s’inscrit dans la continuité de ses dessins réalisés à New York à partir de l’observation du mouvement des animaux et annonce, avec sa mise en mouvement d’objets à trois dimensions, les futurs mobiles.
Les exercices d’équilibrisme et d’acrobatie de ses personnages sont des défis aux lois de la pesanteur et témoignent d’une pensée plastique fondée sur la tension entre équilibre et déséquilibre.

Le Cirque peut être considéré comme l’un des premiers exemples de performance artistique, au sens où celle-ci se définit par la présence même de l’artiste et par le rôle de l’improvisation.





Les personnages du Cirque sont réalisés à partir des matériaux les plus hétéroclites et les plus pauvres. Les têtes, les bras, les pattes sont en fil de fer. Les corps en capsules de bouteilles, bouchons de liège, bobines, boîtes de conserve, pinces à linge, étoffes de toutes sortes. Le goût de Calder pour le recyclage ne s’est d’ailleurs pas limité au Cirque. Jusqu’à la fin de sa vie, il a tout fabriqué lui-même, y compris son mobilier personnel, ayant horreur d’utiliser les produits préfabriqués.   
Cette utilisation de matériaux disparates pour créer une œuvre d’art n’est pas nouvelle. Le cubisme avec Braque et Picasso, les cubofuturistes russes, les dadaïstes y ont eu également recours. Mais la pratique de Calder est différente de celle de ces derniers : il n’y a pas chez lui de culture du matériau en tant que telle. Sa pratique préfigure davantage l’Arte Povera des années 1960. Il se sert de produits pauvres, de matériaux de rebut, dans le but de construire une représentation.

(extraits du dossier du centre Pompidou: http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-calder/ENS-calder.html.
présentation de l'exposition: 

Allez vous promener sur le site de la Fondation Calder: http://www.calder.org/


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