Mêlant architecture, peinture et photographie, Georges Rousse joue des lois de la perspective établies à la Renaissance. Il utilise la technique de l’anamorphose (image déformée par effet d’optique) pour transformer une installation faite dans les trois dimensions de l’espace (mur, sol, plafond) en une figure géométrique placée au centre de l’image. À la frontière entre le réel et l’illusion, le photographe oblige le spectateur à un effort de perception. Suivant l’endroit où l’on se place, la vision de son œuvre est déformée ou transformée. La forme géométrique parfaite n’est visible par le visiteur que d’un point unique, celui choisi pour la prise de vue. L’œuvre achevée est toujours la photographie finale, seule trace de son installation. Jeu de superposition entre le plan et la profondeur, l’artiste donne la perception des volumes. Son installation est une véritable sculpture, monumentale, par ses proportions imposantes, aérienne et légère par le jeu des transparences.
Michael Murphy, 1252 balles flottantes |
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