jeudi 29 septembre 2016

Just what is it that makes today's homes so different so appealing



Just what is it that makes today's homes so different, so appealing? est un collage de l'artiste britannique Richard Hamilton, créé en 1956.
format: 26 × 25 cm

Le fond principal est l'image d'un salon contemporain prise dans une publicité de Ladies Home Journal, édition de juin 1955, pour Armstrong Floors, qui y décrit « la mode moderne en matière de sols ». Le titre de l'œuvre provient également de cette publicité, qui déclare : « Just what is it that makes today's homes so different, so appealing? Open planning of course - and a bold use of color. » (« Qu'est-ce qui rend exactement les maisons d'aujourd'hui si différentes, si séduisantes ? Un aménagement ouvert, bien sûr — et un usage audacieux de la couleur. »)

Le body builder est Irvin Koszewski, vainqueur du concours Mr L.A en 1955 La photographie provient de l'édition de septembre 1954 du magazine Tomorrow's Man.
L'escalier provient d'une publicité pour le nouveau modèle d'aspirateur de Hoover
Le tableau au mur, une couverture de Young Romance, provient d'une publicité parue pour le magazineYoung Love (no 15, 1950). Le poste de télévision est un modèle Stromberg-Carlson, provenant d'une publicité de 1955. Hamilton a déclaré que le tapis est un agrandissement d'une photographie représentant une foule sur la plage de Whitley Bay. L'image de la Lune au plafond est découpée dans Life Magazine (septembre 1955)1. L'homme du portrait au mur est John Ruskin, écrivain, poète, peintre et critique d'art . Le magazine sur la chaise est un exemplaire de The Journal of Commerce fondé par Samuel Morse1

L'œuvre est la première œuvre de pop art à atteindre un statut iconique, elle abonde en symboles de la société de consommation et de la culture populaire industrielle (arguments de ventes, propagations du son et l'image...). Le pop art est un courant né dans les années 60. Il reprend à son compte pour les détourner  voire les dénoncer, les codes et les usages de la société de consommation. Mais si le Pop Art emprunte ses matériaux à la culture de masse, celle-ci en retour profite de ses innovations stylistiques et se transforme au contact du pop art.

mercredi 28 septembre 2016

L'invention de la BD

Il était une fois, il y a très longtemps, un homme qui ne savait ni lire ni écrire. D’ailleurs les mots « lire » et « écrire » n’existaient pas. Pas davantage qu’aucun autre. Pour s’exprimer, pour raconter, pour vénérer, il inventa le dessin

Depuis les plus anciens témoignages connus de l’art rupestre jusqu’à la concurrence acharnée des éditeurs new-yorkais à l’aube du XXe siècle, les étapes qui jalonnent l'histoire de la BD confirment l’adage populaire selon lequel « rien ne se crée, tout se transforme ».
La bande dessinée n’est pas le fruit d’une découverte. Elle est le résultat d’une complicité toujours plus forte entre le désir de raconter et l’art de dessiner. Elle est le plus littéraire des arts plastiques.
Peintres, mosaïstes, sculpteurs, enlumineurs ou tisserands ont usé de leur génie à travers les temps pour interpréter le récit et créer le mouvement.

Depuis qu’ils se tiennent debout, c’est sur tous les supports possibles que les humains ont raconté, expliqué ou vénéré leurs idoles. Traversant les siècles, les récits qu’ils mettent en scène témoignent de la société dans laquelle ils furent créés, de leurs croyances et de leur culture.

En Europe, c’est l’homme de Cro-Magnon qui va commencer à peindre sur les murs des grottes il y a 30.000.  Celui qui a peint cet animal a voulu le représenter en mouvement. Il a utilisé les creux et les bosses de la grotte afin de donner une impression de volume.

























Même après l’invention de l’écriture, l’homme a continué de raconter des histoires en images. Dans les temples égyptiens, on trouve de nombreuses fresques qui racontent des évènements historiques et mythologiques.
Les civilisations grecques et romaines vont produire beau- coup d’images. Fresques, mosaïques, vases vont se couvrir de représentations d’évènements historiques, de moments de la vie des dieux ou de hauts faits des empereurs.


Fresque du temple de Beit el-Wali, décrit l’expédition de Ramsès II en Nubie, au sud de l’Egypte, British Museum, Londres


La tapisserie de Bayeux serait-elle la première bande dessinée?

la Tapisserie de Bayeux qui, sur près de 70 mètres, célèbre la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, avec force vaisseaux, chevaux et scènes de batailles entre Normands et Saxons.  Réalisée vers 1070, cette première BD franchit ensuite les dix siècles suivants la tête haute pour arriver pratiquement indemne jusqu'à nous.  Sur quelque 70 mètres, la tapisserie relate en détail les préparatifs de la conquête de l'Angleterre (entre 1064 et 1066), le débarquement des troupes normandes et françaises en Angleterre (les 27 et 28 septembre 1066) et enfin la bataille de Hastings (le 14 octobre 1066). La France étant à l'époque une nation voisine, les Français viennent soutenir les Normands contre les Anglais, par solidarité entre voisins.



Les incunables inventent la grammaire de la BD

Au Moyen-âge, en Europe, on voit se développer le manuscrit. La religion catholique est une religion qui s’appuie beaucoup sur l’image car beaucoup de gens ne savent ni lire ni écrire, à l’époque. Dans les monastères chrétiens du Moyen Age, des moines copistes consacraient leur vie à reproduire les textes sacrés de leur religion. D’autres embellissaient ces éditions uniques en y créant des enluminures et illustrations rendant grâce à leur Créateur. Sans le soupçonner, ils inventèrent la plupart des codes qui permettent aux dessinateurs d’aujourd’hui de donner vie à une bande dessinée : découpage du récit en cases, mouvement, avant-plan, dialogues en phylactères, etc.

Psautier de Canterbury, enluminure de la fin du XIV, Catalogne.

L’imprimerie permet de toucher le grand public

L‘apparition des gravures, des livres publiés, des journaux et des chromos vendus dans les foires permit d’atteindre un public nombreux. Maîtres de leur art, l’anglais William Hogarth(1697-1764) et le japonais Katsushika Hokusai (1760-1849) racontaient des histoires en une succession de gravures ou d’estampes. Ils sont des jalons essentiels dans l’histoire de cet art naissant, à l’instar du suisse Rodolphe Töpffer qui enseignait si bien le mouvement à ses élèves. L’imprimerie apparait en Chine dès le XIIème siècle et en Europe vers 1450 inventée par Johannes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg. 


HOKUSAI, « La grande vague au large de Kanagawa »,1831, gravure sur bois, estampe, 25 x 37 cm, MOMA, New York 

Hokusaï est reconnu comme le père du Manga, mot qu’il a inventé et qui signifie « esquisse spontanée, dessin au fil de la pensée », utile à l'apprentissage du dessin et des techniques en peinture. Il publie sa « manga » : nom qu’il donne à ses carnets de croquis publiés en 1814 et qui rencontrent un grand succès parmi les amateurs (et acquéreurs) d'art du 19ème siècle. 


Pédagogue, écrivain et politicien suisse, Rodolphe Töpffer (1799-1846) est un jalon essentiel dans la conception de la bande dessinée. Il en est le premier théoricien. A partir de 1827, il commence à créer, à l’intention de ses élèves, des histoires illustrées dont le caractère inédit, au-delà du style original de son trait, repose sur une nouvelle manière d’articuler textes et images montées en séquences. Il excelle notamment dans le découpage du mouvement.

L’œuvre de Töpffer est un passage essentiel entre les temps anciens et celui de la publication en journaux et albums.

Au XIXe siècle, les journaux racontaient des histoires

Dès le XIXe siècle, Le XIXe siècle est l’époque de l’alphabétisation. Le lectorat se popularise et permet l’émergence du journalisme de masse. La presse grand public à prix modeste se développe. Les journaux et magazines avaient compris que pour vendre de la publicité aux annonceurs, il fallait réunir le plus grand nombre possible de lecteurs. A côté du roman-feuilleton qui tient en haleine, on découvre des humoristes, des caricaturistes et les premiers héros récurrents, tels que Ally Sloper en Angleterre ou Max und Moritz en Allemagne, dont les aventures se découpent en récits dessinés.


Le strip
Associé généralement à la presse quotidienne, le strip est une bande de dessins alignés horizontalement. Parfois verticalement. De la situation initiale à la chute, il est constitué d’une séquence de trois ou quatre images. Il a pour vocation de faire sourire le lecteur, comme une bouffée d’oxygène entre deux faits d’actualité. 


La bande dessinée devient un enjeu économique

A l’heure où nait le XXe siècle, les éditeurs américains Pulitzer et Hearst poussent la logique économique à son paroxysme. On débauche chez l’autre les meilleurs éléments, journalistes ou dessinateurs.

C’est une véritable guerre que se livrent les deux magnats de la presse Joseph Pulitzer (New York World) et William Randolph Hearst (New York Journal), modèle du Citizen Kane de Orson Welles. Pour être le premier journal des Etats-Unis, tous les coups sont permis : incendie « accidentel » de dépôts de livraison, grèves « spontanées » et débauchage généralisé. L’enjeu est purement économique. Le plus fort générera le plus de revenus, notamment publicitaires.

Winsor McCay, De Little Nemo à Gertie le dinosaure
Décorateur de parcs d’attractions et dessinateur forain avant de travailler pour les journaux, Winsor Mc Cay (1869-1934) a marqué – à égalité – l’histoire de la bande dessinée et celle du cinéma d’animation.
Dans “Little Nemo in Slumberland”(1905) dont le style est si proche de l’Art Nouveau mis en oeuvre par Victor Horta à Bruxelles, chaque matin, le petit Nemo tombe du lit après avoir rêvé de villes en hauteur, de princesses éphémères et d’animaux rutilants. C’est une oeuvre magistrale sans cesse redécouverte. Elle aurait suffi à la gloire de McCay. Mais son génie défrichait déjà d’autres voies comme le dessin animé.




Mais alors, c’est quoi la bande dessinée ?

Résultat d’une évolution artistique aussi ancienne que l’humanité, nourrie et enrichie de chaque culture... et de quelques révolutions technologiques tels que l’apparition du papier, des couleurs ou de l’imprimerie, qu’est-ce donc finalement qu’une bande dessinée ? La réponse tient en quelques mots : une bande dessinée, c’est une suite d’images qui forme un récit et dont le scénario est intégré aux images. A partir de là, c’est l’imagination et le talent des auteurs qui font le reste !

Vraiment, c’est le génie des créateurs de BD qui permet à chaque lecteur de créer son propre récit à partir des éléments mis en place par l’auteur. Qui imagine le son d’une voix, le mouvement d’un véhicule, la température d’un paysage ou encore tout ce qui n’est pas dessinée entre deux cases ? C’est le lecteur. Et ce qu’il lit n’appartient qu’à lui.

Textes extraits du dossier pédagogique du Centre Belge de La BD:

mardi 27 septembre 2016

VvvvzzziOOOoooouuuuu La représentation du mouvement dans une image fixe


Bien avant l'invention des images animées (cinéma, dessins animés, animations 3D, vidéo, télévision...), les artistes ont cherché différents moyens pour représenter le mouvement dans des images qui ne bougeaient pas (images fixes).

Afin de rendre leurs dessins, peintures et gravures plus "réelles", les artistes d'avant 1840 (invention des premiers procédés techniques qui donneront ensuite naissance au cinéma) ont souvent souhaité donner une illusion de mouvement à leurs images, parfois avec peu de réussite. Avec la révolution industrielle du XIX°s (chemins de fer, moteur à explosion...), la question de la vitesse est devenue une préoccupation pour les hommes et les artistes.


S'appuyant sur les découvertes à la fois techniques et scientifiques (photographie, chronophotographie) de gens comme Edward Muybridge et Etienne-Jules Marey, les artistes ont pu étudier étape par étape le vol de l'oiseau, le galop du cheval et la marche de l'homme. Autant de mouvements jusqu'alors trop rapides pour que l'oeil humain puisse les discerner distinctement.
Les exemples qui suivent mettent en lumière quelques uns des moyens plastiques encore utilisés par les artistes contemporains pour donner l'impression de mouvement dans des images immobiles.

Décomposition du mouvement grâce à la chronophotographie (sorte de "fusil à photos") qui permet de faire des arrêts sur image très rapprochés les uns des autres. Les image sont ensuite juxtaposées pour recomposer les différentes étapes du galop.


Même procédé chez Etienne-Jules Marey, toujours à la fin du XIX°s, avec la décomposition du mouvement mais les négatifs sont superposés en une seule et même image.


Encore le principe de décomposition et de superposition des images chez Harold Edgerton. La surimpression des images produit également un effet de flou au niveau du corps du golfeur. Il développe la photographie stroboscopique. Cette méthode stroboscopique consiste à éclairer une scène en mouvement avec des flashs de lumière périodiques. La capture de la scène pas un appareil photo permet ensuite de décomposer ce mouvement. 


En dignes héritiés de ces techniques, les dessinateurs de bande dessinées utilisent fréquemment un procédé très simple, appelé "signes graphiques", qui consiste en l'ajout de petits traits autour ou derrière un objet ou un personnage en déplacement. Ces petits signes symbolisent le déplacement de l'air, les vibrations ou le flou optique produit par une grande vitesse, autant d'élèments issus de l'analyse de ces photographies d'objets en mouvement.



Au début du XXème siècle, de nombreux artistes, et notamment le groupe des "Futuristes" italiens se sont servis des observations scientifiques de Marey ou Muybridge pour leurs propres oeuvres représentant des automobiles ou des personnages en mouvement, avec la volonté de rejetter la tradition esthétique et d'exalter le monde moderne, en particulier la civilisation urbaine, la machine et la vitesse.



Le Hiéroglyphe dynamique du bal Tabarin(1912) Gino Severini Peintre italien (Cortona 1883 –Paris 1966).
Ses peintures présentent à cette époque une double tendance : à la recherche du dynamisme et de la vitesse, caractéristique du Futurisme mais qui se traduit plutôt dans l'évocation de bals et de danseuses que dans celle de machines en mouvement, Severini joint sa préoccupation de la composition formelle et de l'équilibre des structures qu'il tient du Cubisme. A Paris il découvre la chronophotographie et utilise cette analyse des mouvements du corps dans certaines de ses œuvres.
Le Hiéroglyphe dynamique du bal Tabarin(1912, New York, M. O. M. A.)est un  tableaux de très grandes dimensions,  qui montre la décomposition des motifs en mouvement par la représentation simultanée de facettes juxtaposées. 


Luigi Russolo (1885-1947), Automobile in corsa (Composition, Dynamisme d'une automobile), 1912-1913, huile sur toile, 106x140 cm, inscriptions : S.D.B.DR. à la peinture rouge : LRussolo 1911, Centre Pompidou, Paris.
Ce tableau fait écho aux principes énoncés dans le Manifeste technique de la peinture futuriste de 1910 :  « Nous déclarons [... ] qu’il faut balayer tous les sujets déjà usés, pour exprimer notre tourbillonnante vie d’acier, d’orgueil, de fièvre et de vitesse. »
À travers l’automobile, c’est le thème de la vitesse qui est traité et, particulièrement chez Russolo, ses résonances optiques et sonores. La

lien vers le dossier réalisé autour de l'exposition surle futurisme par le Centre Pompidou:

lundi 5 septembre 2016

La Joconde a 510 ans!

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La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1506 qui représente un buste, probablement celui de la florentine Mona Lisa del Giocondo. 
C'est probablement un des tableaux les plus célèbres au monde. Tous ceux qui ont essayé de la voir au Musée du Louvre vous le diront : Mona Lisa est une personnalité très difficile à approcher. Il y a toujours foule autour de ce tableau et les flashes crépitent à longueur de journée. Léonard de Vinci lui-même aurait tellement aimé cette œuvre de son vivant qu’il l’emportait partout avec lui y compris lors de ses voyages. Toute sa vie Léonard va retoucher inlassablement le portrait cherchant à atteindre la perfection. 
On y voit pour la première fois apparaitre la technique du sfumato qui consiste à rendre floues certaines parties du tableau afin d’accentuer notamment les effets de profondeur.


Le vol de ce tableau entre 1911 et 1914 finira de le rendre célèbre et d’accentuer la fascination qu’il exerce depuis toujours.





En tant qu’œuvre universellement reconnue, la Joconde a été de nombreuses fois détournée par des artistes qui en proposent leur propre interprétation, ils se la réapproprient.

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L.H.O.O.Q la Joconde (1919)  Marcel DUCHAMP (1887-1968)

lithographie, mine de plomb et encre, 19.7 x 12.4 cm.
Marcel DUCHAMP avec L.H.O.O.Q  la Joconde, une carte postale sur laquelle il a rajouté ce titre et la moustache et une barbichette qui la travestissent, dans le but de se moquer, de la parodier, il a désacralisé Mona Lisa.

"L'art est un jeu entre tous les hommes de toutes les époques."
[ Marcel Duchamp ]


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 La Joconde (1983)

Jean-Michel BASQUIAT (1960-1988) transforme Mona Lisa en un billet d’un dollar. Avec son style proche du graffiti, il utilise la Joconde pour dénoncer les financiers qui ont envahi le milieu de l’art afin d’y spéculer. Il la défigure en rejetant cyniquement l’idéal de beauté féminin. Il la transforme en billet de banque, lui donne un numéro et peint un fond jaune évocateur de l’or. Mona Lisa, le chef d’œuvre de de Vinci, devient à son tour un symbole et une effigie de l’argent.


Thirty Are Better Than One (1963), Andy Warhol

En 1963, la figure emblématique du pop art, Andy Warhol qui s’attaque à l’icône, la reproduit en série et change sa couleur au profit du noir & blanc. Mettant en application ce qu’il dénonce dans notre siècle, la banalisation du mythe par sa répétition et les abus de la société de consommation, il standardise la Joconde avec humour en l’appelant Thirty Are Better Than One (« Trente valent mieux qu’une »).



Lorsque l'image de la Joconde nous parvient, c'est, à moins d'être en face d'elle au Louvre, par le biais d'une photographie faite de l'oeuvre. A  50 ans d'intervalle, deux photographes prennent la Joconde en photo sans la faire pourtant paraître dans le cadre! Elle est hors champs pourtant on la reconnaît à la fascination qu'elle exerce sur le spectateur. 


Afficher l'image d'origineRobert Doisneau, 1952, Louvre



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Martin Parr , Louvre (2014)
A la demande de la Maison Européenne de la Photographie, Martin Parr est invité à photographier Paris. Martin Parr y saisit des instants sur le vif, avec un oeil aiguisé, un cadrage décalé, et un humour mordant qui fait le propre de son travail photographique. La Joconde ici, l’intéressent moins que les touristes agglutinés devant, brandissant leur téléphone portable. Regarde-t-on encore l'oeuvre quand on est collé derrière l'écran de son téléphone? Ne regarde -t-on pas déjà une reproduction de l'oeuvre?